[Murmure / Mesym] Jour 1, arrivée

C’était le noir. Le noir total. J’ai rouvert les yeux pour me retrouver dans un endroit inconnu. J’étais là, debout, au milieu du calme et de la verdure. À l’instant précédent, je me souvenais être au milieu d’un champ de bataille. Le ciel était sombre, les éclairs le zébrant. La fureur et les cris de douleur et de souffrance me martelaient les oreilles. Il y avait du sang, beaucoup de sang...
Et sans que je sache ni pourquoi ni comment, je me retrouve ici, au milieu de nulle part. J’ai énormément barouder durant ma vie et jamais je n’avais vu un tel endroit. Cela semble si apaisant et si inquiétant à la fois.

Un bruit derrière moi ! Je me retourne et je vois un habitant. Ou du moins une habitante, une Elfe. Elle semble méfiante. Je ne peux lui en vouloir, moi aussi je me méfierai. Je me méfie. Elle me salue et je suis tellement assailli de questions que je lui réponds par simple réflexe sans avoir l’idée de lui demander qui elle est.
Surtout qu’elle semble être aussi désemparée que moi.
Nous entrons donc dans ce qui semble être une auberge. C’est le cas. Mais elle est vide de client. Mis à part l’aubergiste femelle et un cuisto nain, je ne vois pas âme qui vive.
L’aubergiste s’appelle Maria. On en profite pour lui poser quelques questions, dans l’espoir de trouver les réponses qui combleront nos manques. Seulement Maria ne semble pas en savoir plus que nous. Mis à part que l’on est dans un lieu s’appelant Hyjal. Elle est arrivée là à ses 16 ans mais ne se rappelle pas comment. Apparemment, il est hors de question pour elle de quitter ce lieu si paisible, ni de se souvenir de sa vie passée.
On lui demande alors s’il y a d’autres personnes dans les parages et elle nous parle du Maître des Lieux qui pourrait avoir les réponses que l’on cherche et que nous nous empressons d’aller voir.

Nari. Flanqué de ses deux gardes : Ranek et Rania. La diversité en ces lieux participe à l’étrangeté de la situation. Elfe, Draenei, Humain, Nain, Tauren. Il y a de tout visiblement.
Tout sauf la mémoire. Jusqu’à présent, c’est toujours le même schéma : ils ont atterri ici sans vraiment se poser de question, ils ne se souviennent pas de leur vie passée et ne cherchent pas non plus à rejoindre leur contrée.
Nari nous parle pourtant d’une chaleur extrême et d’une vive lumière. C’est la dernière chose dont il se souvient avant de s’être réveillé ici. Il s’est autoproclamé maître des lieux et nous serions une petite vingtaine à peupler l’endroit.

Je demande à l’Elfe qui m’accompagne si elle se souvient de ce qu’il en est pour elle. C’est la même chose. La chaleur intense, vive lumière. Mais à l’instar de Nari, elle n’était pas sur un champ de bataille. Elle marchandait la vente d’une corne de vache. Enfin bref !
Même moi je ne me rappelle pas de cette soit disant lumière et de cette chaleur. La chaleur... la chaleur n’est pas un problème pour moi... disons que je la supporte... et que je ne suis pas prêt à en parler dans l’immédiat.

Avec l’elfe, nous décidons de manger un morceau avant d’aller visiter le coin et peut-être trouver une sortie. On en profite pour se présenter. Elle s’appelle Murmure. Et Murmure engloutit les tranches de porc comme un ogre. J’ai payé le repas. Une pièce d’or. Ça aussi c’est une autre curiosité. Je n’avais pas d’argent sur moi, ça je me souviens très bien et je me retrouve avec 10 pièces d’or. Murmure aussi. Exactement 10 pièces d’or.
Dehors nous croisons Inadad et Sybel. Le premier est voleur... enfin, banquier je veux dire, et la seconde, agent immobilier. Pour eux, c’est la même chanson : ils ne se souviennent de rien avant leur arrivée ici.
Pareil pour Athathin. Il chasse. Toute sorte de gibier. Pour nourrir les habitants. Une communauté d’entraide en somme. Pour Athathin, il s’agit là d’une reconversion. Dans sa vie, d’avant, il était éleveur.

En continuant notre chemin, nous sommes tombés sur des maisons vides. Murmure m’a fait remarquer qu’elles étaient à vendre.
Je crois que l’on est bloqué ici pour un bon moment...